Arts visuels
lieux : rue de l’Ourthe, 34

Église St-Rémi – Accès rue de l’Intendant & rue M. Zwaab de 12h à 18h30

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weblinks : www.sonia-aniceto.net
Licenciée en peinture et tapisserie contemporaine par la Faculté des Beaux-Arts de Lisbonne, Sónia Aniceto part, avec une bourse Erasmus, à Bruxelles pour une formation dans l’atelier de tapisserie de l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles. L’artiste s’installe alors dans cette ville européenne pour y suivre un post-diplôme, un DEA en «Art Actuel», être artiste résidente dans des centres culturelles et travailler aux ateliers de décors de L’Opéra Royal de la Monnaie. Parallèlement à sa carrière artistique, Sónia Aniceto se lance dans une voie pédagogique.

En plus d’être enseignante en arts visuels, elle travaille pour MUS-E comme artiste invitée, pour réaliser des projets d’arts plastiques dans des écoles bruxelloises.

En tant qu’artiste plasticienne, sa carrière se développe en Belgique, aux Etats Unis, au Portugal, en France et en Allemagne où l’artiste se fait représenter par plusieurs galeries. Son travail intègre des collections publiques et privées.

Ma démarche artistique se situe au cœur du croisement entre peinture et art textile. Les fils apparaissent comme une volonté de reconstituer ce qui a été éclaté, effacé. Il est le lien entre les différentes couches narratives. L’option est quasi exclusivement figurative, tout en bousculant hardiment les repères spatiaux et temporels. A cette continuelle recherche s’invite un nouveau support . Un papier très fibreux qui apprivoise les cicatrices et les tensions produites par les points de couture. L’aiguille n’est plus utilisé comme un crayon mais comme un métier à tisser. Plus organique et modulable, cette nouvelle matière ouvre le chemin à la tridimensionnalité. Le graphite et les pigments à huile s’entrelacent pour mieux consentir aux grondements de la machine. La délicatesse du dessin, la résilience du papier, ses transparences, ses épaisseurs, sa souplesse et ses tensions bâtissent un univers de l’intime, tout en force et fragilité.
Animé par les thématiques du corps, de l’enfance, du lieu, de la mémoire et du déracinement mon travail explore le territoire invisible des émotions. Le corps et la nature sont les socles d’un langage allégorique ou se mêlent les notions d’intime et de collectif.
Le corps est individu, fragmenté, contraint. Il s’habille et se déshabille, se joue de lui-même et fusionne avec le support. Les paysages se laissent apprivoiser par des grilles jusqu’à l’immobilité. A mon habituel lexique des « piscines vides » se greffe une nouvelle forme, plus abstraite, sorte de trou magnétique, de fenêtre vers un ailleurs. S’installe alors un va-et-vient entre le réel et l’imaginaire, entre figuratif et abstrait. Des bribes d’histoires, des narrations au caractère cinématographique et aux visages multiples…